Plus de la moitié des Belges vont chez le pharmacien pour des conseils de santé
Près de 70 % patients ont une officine habituelle
18 janvier 2024
Bruxelles – le 18 janvier 2024. À la demande de Multipharma, le bureau d’études iVOX [i] a mené une enquête sur les attentes concrètes des patients vis-à-vis de leur pharmacien. Cette coopérative belge réalise chaque année ce sondage afin d’avoir une idée précise des besoins spécifiques de ses patients. Les résultats sont, comme toujours, dévoilés en janvier, mois durant lequel nous nous souhaitons une bonne santé. L’une des conclusions les plus frappantes de l’étude est que les patients considèrent leur pharmacien comme un important « conseiller en matière de santé » et comme le prestataire de soin le plus accessible. Un résultat qui découle principalement de l’évolution du rôle du pharmacien qui fait en effet bien plus que simplement délivrer des médicaments.
Les patients continuent de se rendre en pharmacie
Les Belges sont fidèles à leur pharmacien. Ils ne sont pas moins de 44 % à se rendre tous les mois dans une officine. Près de 70 % patients ont même un pharmacien habituel.
Plus de la moitié des Belges estiment que la tâche de ce professionnel ne doit pas uniquement se limiter à délivrer des médicaments et d’autres produits de santé et de soins.
Près de 55 % indiquent se rendre en pharmacie pour recevoir des conseils sur un problème de santé. Ce pourcentage est beaucoup plus élevé à Bruxelles (67 %) qu’en Flandre et en Wallonie.
L’une des raisons avancées est que le pharmacien est considéré comme le prestataire de soins de première ligne le plus accessible (48,5 % des personnes interrogées). Un résultat qui découle de l’évolution de son rôle qui fait bien plus que simplement délivrer des médicaments. De plus en plus de patients font en effet appel à ce professionnel notamment pour l’administration de vaccins, le dépistage du diabète, le coaching et la revue de la médication.
Le pharmacien reçoit désormais pour certains de ces nouveaux services un honoraire qui n'est pas lié à la délivrance des médicaments. Il rémunère le pharmacien pour le temps qu’il consacre à ce service. Sa rémunération est désormais basée sur ses prestations et de moins en moins souvent sur la marge économique tirée de la délivrance de médicaments.
Pas moins de 70 % des Belges trouvent que la vaccination par le pharmacien constitue une valeur ajoutée
Pas moins de 70 % des Belges trouvent que le fait de pouvoir faire appel à leur pharmacien pour se faire vacciner contre le coronavirus et la grippe constitue une valeur ajoutée.
Multipharma collabore activement - avec d’autres prestataires de soins de première ligne - aux campagnes de vaccination contre la grippe et la Covid-19 avec, pour objectif commun, augmenter le taux de vaccination.
En 2023, les pharmacies Multipharma ont, à elles seules, administré plus de 18 000 vaccins contre la grippe et 44 000 vaccins anti-Covid. Près de 11 000 vaccins Covid-19 y ont également été préparés pour d’autres professionnels de soins de santé.
La prévention du diabète par les pharmaciens s’avère payante : elle a permis d’identifier 60 % de patients à risque de développer un diabète de type 2
D’après l’organisation Diabetes Liga, un Belge sur dix souffre de diabète et un quart des plus de 45 ans présenteraient un risque accru de développer un diabète de type 2. Par ailleurs, un patient diabétique sur trois ignore qu’il souffre de diabète de type 2. Voilà pourquoi il est judicieux de miser sur la prévention et d’évaluer le risque de développer un diabète de type 2. Les pharmaciens peuvent jouer un rôle important dans ce cadre.
En novembre, qui est le mois de la sensibilisation autour du diabète, près de 27 000 Belges ont fait évaluer leur risque de développer un diabète de type 2 par le biais du test FINDRISC disponible sur www.multipharma.be ou en se rendant dans l’une des 243 pharmacies Multipharma.
D’après les résultats, 12 % des personnes interrogées affichaient un risque très élevé (50 % de risque) de développer cette maladie au cours des 10 prochaines années et près de 60 % présentaient un risque élevé (près de 20 % de risque) d’en souffrir. Les patients à risque se sont vu recommander de consulter leur médecin.
Baisse de la consommation de médicaments et bonne utilisation de la médication
Deux Belges sur trois (64 %) se tournent vers leur pharmacien pour poser des questions sur la médication.
On part souvent du principe que les pharmaciens incitent les patients à consommer davantage de médicaments. Que du contraire !
Les pharmaciens contribuent justement à réduire cette consommation. Ils sont ainsi activement impliqués depuis le 1er février 2023 dans un projet visant à stimuler le sevrage des somnifères. En 2023, 5 234 patients se sont déjà fait accompagner par leur pharmacien.
D’après l’étude menée par iVOX, près de 60 % des Belges ont connu des troubles du sommeil au cours de l’année écoulée. Ce problème semble plus tenace en Wallonie (63,5 %) et à Bruxelles (62°%) qu’en Flandre (54 %). Environ 40 % de ces personnes indiquent avoir pris des somnifères pour en venir à bout. Sur prescription, ces médicaments ne peuvent être utilisés que durant une brève période car ils sont efficaces uniquement pendant un très court laps de temps. En cas d’utilisation prolongée, une série d’effets secondaires peut considérablement affecter le patient. Il est par conséquent essentiel de se faire accompagner par un médecin et un pharmacien.
De même, grâce au suivi continu du schéma de médication, le pharmacien peut s’entretenir avec le patient et les autres prestataires de soins à propos du traitement (et de son adhésion) et de la bonne utilisation des médicaments. Le projet « Revue de la médication » qui a été approuvé par l’INAMI et qui a été lancé au 1er avril 2023, y contribue certainement aussi.
« Nos pharmaciens font en effet bien plus que simplement délivrer des médicaments », souligne Geert Reyniers, CEO de Multipharma et pharmacien de formation. « Ils sont en premier lieu des prestataires de soins et un point de contact accessible en matière de santé. Notre métier évolue pour pouvoir répondre aux besoins de la santé publique. Nous voulons, à l’avenir aussi, être un important conseiller en santé. »
[i] Enquête réalisée en ligne par le bureau d’études iVOX à la demande de Multipharma entre le 1er et 12 décembre 2023 auprès de 2 000 Belges, représentatifs en termes de sexe, d’âge, de niveau d’éducation et de province.