La résistance aux antibiotiques a augmenté de 40 % en cinq ans.
Un million de Belges ont des antibiotiques chez eux — Les hommes sont plus susceptibles de ne pas prendre des antibiotiques correctement
15 octobre 2025

Bruxelles — Octobre 2025. La consommation de médicaments antimicrobiens — en particulier d’antibiotiques — a fortement augmenté au cours des dernières décennies. L’utilisation fréquente de médicaments antimicrobiens a entraîné une résistance croissante des bactéries à ces médicaments. C’est ce que l’on appelle la résistance aux antimicrobiens ou ARM. Les infections dues à des organismes résistants sont très difficiles à traiter, ce qui fait de la résistance aux antimicrobiens l’une des plus grandes menaces pour la santé publique. De plus, un rapport récent de l’Organisation mondiale de la santé révèle que la résistance aux antibiotiques a augmenté de 40 % dans le monde au cours des cinq dernières années.
Depuis 1999, de nombreuses initiatives ont déjà été prises en Belgique pour encourager la prescription responsable et l’utilisation prudente d’antibiotiques, notamment des mesures politiques, des campagnes de sensibilisation et, plus récemment, le Plan d’action national (PAN) One Health contre l’ARM.
De telles actions sont plus que nécessaires. Lors d’une récente enquête1, iVOX a étudié l’utilisation des antibiotiques en Belgique pour le compte de la coopérative de patients Multipharma. Pas moins d’un million de Belges prennent des antibiotiques, et la moitié d’entre eux — principalement des hommes — les prennent de manière inadéquate. Les pharmaciens de Multipharma font tout leur possible pour informer leurs patients sur la bonne utilisation des antibiotiques. Grâce à des autocollants munis d’un code QR apposés sur les boîtes d'antibiotiques, les patients peuvent également consulter chez eux toutes les recommandations relatives à l’usage responsable des antibiotiques.
Les hommes sont plus susceptibles que les femmes de prendre des antibiotiques de manière inadéquate
Un antibiotique est uniquement actif contre les bactéries. Contrairement aux virus, qui ont besoin d’une cellule hôte pour se reproduire, les bactéries sont des micro-organismes qui peuvent survivre seuls. De simples symptômes ne suffisent pas à distinguer une infection virale d’une infection bactérienne. Un frottis, un prélèvement ou une analyse de sang peuvent être nécessaires, ou vous devez vous fier au diagnostic d’un médecin. C’est la raison pour laquelle les antibiotiques sont exclusivement délivrés sur ordonnance.
Ils ne sont donc pas utilisés contre le rhume ou la grippe. Pourtant, 48 % des hommes interrogés déclarent prendre des antibiotiques contre le rhume et 54 % contre la grippe, une différence significative par rapport aux femmes (11 % en prennent contre le rhume et 15 % contre la grippe).
Prenez toujours votre traitement antibiotique dans son intégralité
Une erreur fréquente consiste à interrompre prématurément un traitement antibiotique prescrit. Ce n’est jamais une bonne idée. En arrêtant trop tôt, même si vous vous sentez mieux, seules les bactéries les plus faibles sont tuées. Les bactéries les plus résistantes survivent, se multiplient et les antibiotiques finissent par devenir inefficaces contre certaines infections. Terminer votre traitement permet de prévenir la résistance aux antibiotiques et d’éviter que les médicaments n’aient plus aucun effet sur les bactéries.
« Chez Multipharma, nous pensons que l’utilisation responsable des médicaments est très importante. Nos pharmaciens jouent ainsi un rôle essentiel dans le suivi du schéma de médication, en particulier chez les patients polymédiqués, ce qui permet de réagir à temps en cas d’usage inadéquat ou de surconsommation. En informant nos patients sur l’utilisation correcte des antibiotiques, nous espérons contribuer à la lutte contre la résistance aux antimicrobiens », explique Geert Reyniers, CEO de Multipharma et pharmacien de formation.
Vous trouverez de plus amples informations sur une utilisation responsable des antibiotiques ICI et via le code QR ci-dessous:

1 Enquête en ligne réalisée par le bureau d’études iVOX à la demande de Multipharma entre le 4 et le 11 décembre 2024 auprès de 1 000 Belges représentatifs en termes de sexe, de langue, d’âge et de niveau d’éducation.